mardi 12 mai 2015

Une fille de pasteur


Auteur : George Orwell
Genre : Récit de vie, Classique
Pages : 350
 
Résumé : Fille unique, Dorothy vit une existence morne avec son père, le pasteur acariâtre d'une petite paroisse du Suffolk. Frappée par une soudaine amnésie, elle se retrouve à la rue et va partager l'existence des déshérités, des clochards de Londres aux cueilleurs saisonniers de houblon. Mais, à mesure que la mémoire lui revient, Dorothy trouvera-t-elle en elle-même la force d'aspirer à une autre vie ?








 
Mon avis : C'est un roman peu connu de George Orwell, et différent de ses œuvres les plus connues. 
L'écriture est toujours fluide, agréable à lire. Cependant, un  des gros bémol de ce roman, c'est sa grande inégalité. Le livre est divisé en cinq parties, mais certaines paraissent interminables alors que d'autres se lisent avec assiduité. On retrouve notamment ces longueurs au début : la situation de Dorothy est exposée, on voit bien à quel point son quotidien est répétitif et pieux, mais il y a trop d'insistance sur ces points, et on s'ennuie vite. Une fois qu'elle perd la mémoire, le rythme repart jusqu'à ce qu'elle reparte des houblonnières. Dans la partie qui se déroule à Trafalgar Square, on a de nouveau à faire à un passage long, qui se traîne en longueur, accentué par une partiethéâtrale finalement assez creuse. Et pour finir, la toute fin retombe dans la même routine qu'au tout début, comme un cercle autour de l'histoire. Je dirais que c'est tout pour les points négatifs.
L'intrigue en elle même est originale, un mélange entre Oliver Twist et Jane Eyre. Même si l'on ne sait pas réellement pourquoi Dorothy perd la mémoire, c'est intéressant de la suivre dans son épopée pour survivre, parmi les clochards et la misère de Londres. La fin est inattendue, car plutôtouverte, on s'attend à ce qu'il y ait autre chose, on ne sait pas si elle va continuer sa vie en faisant semblant, si elle va reperdre la mémoire, etc...
Les thèmes de l'hypocrisie, de la pauvreté et de la misère spirituelle sont présents tout au long du roman, même dans les différentes "castes" et parties si je puis dire, infiltrés dans des situations et personnages différents, mais ils sont là, dépeignant la société anglaise des années trente.
Dorothy est un personnage qui évolue tout au long de l'histoire. Au début, c'est vraiment la fille du pasteur, très pieuse, très dévouée à l'Eglise. Une fois que son univers change du tout au tout, elle perd la foi, et mûrit, tout en restant accablée de doutes.
C'est à la fin que l'on comprend le titre : ça aurait pu être "La fille du pasteur", mais le terme indéfinit montre que cette situation est une généralité.
C'est un roman que j'ai plutôt apprécié, mais j'ai tout de même préféré les autres romans de l'auteur.
 

"On n'a dans le cœur ni lassitude, ni doute, ni impression de futilité, ni ennui baudelairien attendant des heures vulnérables. Chaque acte a un sens, chaque instant est sacré, la foi les tissant en un motif, un tissu de bonheur infini."
 
♥♥♥♥♥
 
As-tu lu ce livre ? Qu'en as-tu pensé ? Quelle note lui mettrais-tu ?
Si tu ne l'a pas lu, cela t'en donne-t-il envie ?

3 commentaires:

  1. C'est un auteur qui me tente relativement bien et ton avis m'intrigue sur ce roman ci alors pourquoi pas :)

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  2. Même si tu fais note de longueurs tu me donne bien envie!

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