dimanche 18 octobre 2015

Sur la route de Madison


Auteur : Robert-James Waller 
Genre : Récit de vie
Pages : 185
 
Résumé : Francesca Johnson, fermière de l'Iowa, était seule cette semaine-là ; son mari et ses enfants s'étaient rendus en ville pour la foire agricole. Sa rencontre avec Robert Kincaid, écrivain-reporter qui photographiait les ponts du comté de Madison, eut lieu au cours de l'été 1965. Dès leur premier regard, ils surent qu'ils étaient faits l'un pour l'autre de toute éternité. Ils ne disposaient que de quelques jours pour se connaître, s'aimer et vivre une vie entière de passion silencieuse, avide et sans espoir. 




 
Mon avis : Que dire de ce roman ? Je l'ai trouvé par hasard et décidé de le lire en parallèle de ma lecture du moment, vu la petitesse du roman. C'est d'ailleurs bien dommage qu'il soit si court, et les raisons vont suivre. 

Tout d'abord, dès la première page, on se sent directement lié à l'histoire (littéralement), le narrateur nous invite à partager ce qu'il a découvert. C'est vraiment rare de rentrer comme ça dans un roman et de ne pas pouvoir le lâcher par la suite. En une après-midi, c'est malheureusement déjà finit. L'écriture est donc fluide, belle et précise, c'est à dire que l'auteur sait exactement comment dire ce qu'il veut transmettre, sans passer par quinze chemins. Et comme les émotions et les sentiments sont au centre du roman, on est directement touché en plein cœur sans que cela ne devienne cul-cul.
Les personnages sont incroyables de sincérité. On découvre Francesca, une femme d'âge mûr qui se qualifierait de banale avec des choix de vies raisonnés. L'arrivée de Robert va la transcender au moment où elle n'attend plus rien de spécial dans sa vie rangée. Elle devient une autre femme tout en découvrant que c'est cette nouvelle facette d'elle qui est sa vraie personnalité. On suit parfaitement l'évolution de ses sentiments, on ressent tout ce qui se passe, on comprend ses contradictions, ses choix, ses désirs. Francesca redevient une femme qui désire, et on s'identifie à elle à travers cette redécouverte. Sa vie tiraillée de douleur par un choix impossible nous donne les mêmes larmes qu'elle. Robert est un être beaucoup plus mystérieux, fort et sensible à la fois. C'est cette sensibilité mêlée à tant de virilité qui touche beaucoup. On le sent désespérément prit par cette passion, mais tout en restant incroyablement respectueux des choix de Francesca. Son esprit voyageur et son incroyable compréhension de ce qui l'entoure renforcent son aspect mystérieux
Leur histoire est si courte, et les marque pourtant jusqu'à leur dernier souffle. Découvrir les pensées du narrateur, des enfants de Francesca et du saxophoniste sont une bonne idée. Ce dernier personnage fait atteindre un ultime pic d'émotion à la fin du roman. Le décor de l'Iowa parcheminé de ponts couverts nous transporte là-bas, au fameux pont Roseman et à la ferme. On ne veut pas que cette histoire s'arrête et on aurait voulu plus de détails. C'est beau, passionnel, et dramatique, tout simplement. 
 

"En quatre jours, il m'a donné une vie entière, un univers et a fait un tout des parties de mon être. Je n'ai jamais cessé de songer à lui, à aucun moment."
"Et il lui murmura: "J'ai une chose à dire, une chose seulement ; je ne l'ai jamais dite à personne, et je te demande de t'en souvenir : dans un univers d'ambiguïtés, ce genre de certitude ne vous est donné qu'une fois, et jamais plus, quel que soit le nombre de vies."
 
♥♥♥♥♥



As-tu lu ce livre ? Qu'en as-tu pensé ? Quelle note lui mettrais-tu ?

Si tu ne l'a pas lu, cela t'en donne-t-il envie ?


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